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À propos
Observer, contempler, garder en mémoire puis imaginer. Avoir pleinement conscience du temps qui passe et qui semble s'arrêter par moments, alors même qu'elle est encore enfant. Regarder les arbres respirer, dans le silence.
"J'aime les gens qui rêvent ou se parlent interminablement ; je les aime, car ils sont doubles. Ils sont ici et ailleurs." Albert Camus
Une partie de son oeuvre compare l'immersion dans le paysage à un voyage onirique et initiatique telle une expérience sensorielle. Elle témoigne de l'exploration d'un monde introspectif, à la fois familier mais aussi mystérieux, à travers une vision réelle et poétique. Elle est le fruit indirect de ses lectures d’enfant, déambulations ; ces instants où elle faisait de l’espace dans lequel elle se trouvait un bricolage imaginaire. Ses photographies sont source d'inspiration et lui servent d'outil préparatoire à son travail de dessin.
La ligne en mouvement, porteuse d'instants de remémoration à partir de souvenirs empreints d'impressions, de réminiscences. Demeurer, continuer d'habiter certains espaces par l'élaboration d'un réseau imaginaire fait partie intégrante de son travail. Émeline relie sous forme d'analogies le paysage, l'arbre, l'itinéraire, l’écriture en employant le dessin, le collage, le végétal. Indispensable à son processus de création, la musique est omniprésente.
Lorsque vous prenez le TGV, avez-vous déjà suivi des yeux ces caténaires et câbles électriques par la fenêtre qui montent et descendent en cherchant à vous bercer ?
Ne trouvez-vous pas qu'en hiver, les arbres de la forêt dévoilent leurs formes élancées en un puissant réseau de troncs et de branches qui ne tendent qu’à croître davantage, telles des cathédrales naturelles, et qui vous confèrent un sentiment d'apaisement incomparable ?
Par ses peintures en grand format - réalisées en partie avec ses doigts - au-delà de donner à voir des images, c'est une manière induite de souligner l'importance de préserver notre environnement. Dans le champ des surréalistes, Émeline tend peu à peu à estomper les frontières entre le visuel, direct, tangible et l'étrange, l'insaisissable voire le surnaturel.
Elle a été émue par l'ode à la nature et la poésie de Jephan de Villiers. Les écrits de Georges Pérec, Michel Bonnetti, Henri Michaud et particulièrement Gaston Bachelard et Francis Ponge l'ont inspirée. Du côté musical, le romantisme de Edvard Grieg et la tranquillité des Gnossiennes ou des Gymnopédies d'Erik Satie lui ont appris la sérénité. Plus tard elle fut véritablement transportée par John Cage et Steve Reich, ou encore Max Richter. C'est encore à l'aide de la musique électronique et en particulier le trip hop qu'elle trouve sa personnalité.